Promouvoir le bien-être au travail afin d’augmenter la productivité des employés et tout simplement leur plaisir à venir au bureau, telle est la nouvelle tendance au sein du secteur tertiaire. La preuve par trois à Genève. Deux mots dictent les nouveaux espaces de travail : fl exibilité et mixité. Les bureaux classiques disparaissent, laissant place à des espaces polyvalents et informels, qui favorisent les rencontres et les échanges, sources de nouvelles idées. La tendance va également aux tiers-lieux, des « lieux pensés pour les échanges et le travail collaboratif » ou aux postes nomades, qui poussent l’employé à exploiter diff éremment ses ressources. Ainsi, la créativité est considérablement boostée. L’aspect décoratif a tout autant d’importance. L’ « office branding », ou l’idée d’utiliser les bureaux comme espace de promotion de l’entreprise, fait des ravages. Google en est un exemple parlant, l’entreprise ayant parfaitement su exploiter ce créneau.
Parallèlement, l’apparition d’une décoration plus colorée permet de créer un espace plus convivial, « comme à la maison ». La préservation de l’environnement et la tendance au vert font aussi parties intégrantes de la réfl exion sur le bien-être
au travail. Matériaux renouvelables, éléments végétaux, autant de choix qui favorisent la création d’un environnement serein et apaisant. Des espaces de restauration plus variés, des crèches, des fi tness ou encore des salles de sieste font leur apparition au sein même de l’entreprise. Rendre l’espace de travail plus fonctionnel, plus beau,plus confortable et plus
ergonomique devient un investissement rentable sur le long terme pour les entreprises. Car les employés étant plus heureux et épanouis, leur effi cacité augmente drastiquement. A Genève aussi, on se met à cette tendance, dans des secteurs d’activité créatifs aussi bien que plus traditionnels, de quelques centaines de mètre carrés à des espaces immenses.
Tour d’horizon.
Flux ininterrompus chez MCI
Chez cette compagnie d’événementiel, basée dans plusieurs pays et qui a son siège à Genève, le déménagement d’août dernier des Charmilles vers la zone de développement de Meyrin a signifié une refonte complète de l’organisation des espaces de travail.
Pour ce bâtiment construit pour l’occasion, le CEO Sébastien Tondeur, envisage dès le départ des places de bureaux partagés, du co-working et du job sharing. Au final, la poire est coupée en deux : les places individuelles de travail sont conservées dans le cadre d’open space qui reflètent la mission créatrice de MCI même si la présence régulières de consultants externes suppose de facto un certain taux de partage des places de travail -, tandis que l’organisation de ce nouvel espace privilégie et multiplie les lieux d’échanges.
Elément central de cette philosophie : la cuisine, immense, conçue à la fois comme un lieu de restauration, d’échanges, de travail et de réunions – qui se font sur une estrade recouverte de coussins déclinés dans diff érents tons de vert.
Pourquoi une cuisine si vaste ?
Pour créer un lieu commun en phase avec le motto de la compagnie – « one mci », qui permet à tout le monde de se voir et se croiser – un enjeu central pour Sébastien Tondeur et Antoine Painot, Directeur des Evénements, qui avaient noté que les quatre cuisines réparties sur les quatre niveaux de leurs précédents bureaux signifiaient que les équipes ne se croisaient plus. Au final, ce nouveau lieu illustre bien l’objectif de développer intensité et passion, nécessaires à la mission créatrice de MCI, dans un environnement où l’on se sent bien.
La satisfaction des collaborateurs est d’ailleurs au rendez-vous, puisqu’elle a augmenté de 10%. Tout un panel de services participent à ce nouveau bien-être : des livraisons de petits déjeuners et de déjeuners, un service pressing, et une salle de sport, tandis que l’agencement du mobilier a été pensé pour favoriser à fois la concentration et les échanges : petits salons semi-ouverts – les « pods » -, cabines anti bruit, bureaux vitrés mais jamais totalement femés, casques haute défi nition qui équipent les places de travail, centralisation des déchets – ce qui oblige à se déplacer, aucun bureau ne possédant de poubelle ! -, pod central d’impression à chaque étage, autant de détails qui font la diff érence. C’est le bureau Bloomint, basé à Barcelone, qui a collaboré avec MCI pour faire de cet espace un lieu aussi agréable qu’efficient. La compagnie s’est investie de bout en bout, visitant les usines de meubles et faisant dessiner son propre mobilier si nécessaire.
Et quid de l’impact sur les objectifs professionnels ?
Antoine Painot souligne que les équipes créatrices sont aujourd’hui « plus rapide pour faire des off res aux clients, elles développent des concepts plus facilement car tout le monde est rassemblé et les réunions sont facilitées ».
Côté clients également, les nouveaux bureaux projettent une image moderne et créative en parfaite adéquation avec la mission de MCI. Une projection réussie.
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